FRR RAPPORT ANNUEL 201644

Les risques d écart de suivi de la performance du FRR et de celle de ses gestionnaires par rapport à leurs références de gestion

La volatilité des écarts entre les performances de l allocation stratégique et les performances de l allocation réelle se mesure par des indica- teurs de type écart de suivi (« tracking error » ou TE). Cette notion se définit comme l écart- type annualisé de l écart de performance entre le portefeuille réel et l allocation cible de référence.

En 2016, les gestionnaires ont globalement tous respecté les limites de TE définies dans certains mandats de gestion, toutefois quelques dépas- sements de faible importance ont été constatés, notamment dans les phases de mise en place des nouveaux mandats.

À la fin de l année 2016, la TE ex-ante entre le portefeuille réel du FRR et celui de l allocation stratégique est de 93 points de base. Cet écart comprend, d une part, les effets de sélection (gestion active des gérants, choix d indices dif- férents de ceux de l allocation stratégique ), et d autre part des effets de la gestion flexible (sur ou sous-expositions tactiques de classes d ac- tifs et ajustements des couvertures des risques de change et de taux).

Parallèlement à l autorisation faite aux nou- veaux gérants des mandats de crédit de bonne qualité d une marge de diversification en titres de moindre qualité de signature, le FRR a enca- dré leur gestion par une nouvelle limite définie relativement à leur benchmark. Cet encadre- ment repose sur la mesure de la Sensibilité pon- déré par le spread (SPS) de tous les titres de leur portefeuille, qui reflète ainsi le niveau de risque de crédit pris à travers ces deux expressions : la rémunération perçue par les investisseurs en rémunération du risque pris (le « spread » ou prime de risque) et la durée d exposition à ce risque (la « duration »). La comparaison de la SPS du portefeuille de chaque gérant à celle de son benchmark de gestion (ne comprenant que des titres de catégorie « investissement ») per- met d apprécier et de limiter son exposition cré- dit relative à son benchmark.

Le risque sur les contrats financiers et notamment les produits dérivés

Pour permettre au FRR d investir dans des ins- truments financiers à terme dans de bonnes conditions de sécurité, le pouvoir réglementaire a décidé en 2001 de lui appliquer un cadre juri- dique analogue à celui s appliquant aux OPC coordonnés.

Le FRR applique les principes de suivi en risques des opérations sur instruments financiers défi-

nis par la réglementation AMF3 de novembre 2011 relative aux modalités de calcul du risque global des OPC. Ces principes proposent deux méthodes de mesure mises en œuvre par le FRR. une méthode du calcul de l engagement du contrat financier pour les dérivés non com- plexes ; et

une méthode basée sur des calculs en VaR en cas de recours significatif aux contrats finan- ciers complexes.

Dans le cadre du calcul du risque global, le FRR applique la méthode de l engagement. Cette méthode consiste à calculer l engagement effectif des contrats financiers rapporté à la valeur nette totale du fonds. La valeur de l enga- gement à fin 2016 est de 25,86 % de la valeur du fonds, contre 18,40 % à fin 2015. Il reste donc toujours très en deçà de la limite réglementaire de 100 % même dans le cas de l intégration des couvertures systématiques par des options destinées à maîtriser la volatilité de la perfor- mance d une partie des actions détenues par le FRR (telles que prévues initialement dans l allo- cation stratégique de 2015).

Le risque de liquidité des actifs gérés

Une limite d emprise sur les OPC a été définie par l arrêté du 24 mai 2016, lequel a fixé une limite de détention maximale dans un OPC à 20 % (ce niveau était autrefois une limite interne).

Le FRR gère également une limite d emprise sur le capital des sociétés : le FRR ne peut détenir plus de 3 % des actions d un même émetteur (à l exception du portefeuille d actifs non cotés immobilier ou de capital investissement).

LES RISQUES OPÉRATIONNELS C est le risque de perte résultant de processus internes défaillants ou inadaptés ou d événe- ments externes, qu ils soient de nature délibé- rée, accidentelle ou naturelle.

Les incidents opérationnels d origine interne et externe sont recensés et analysés au fil de l eau. Ils font l objet d une présentation et d un suivi en comité des risques (mesures correctrices, indemnisations, plans d amélioration). Ils font également l objet d un suivi régulier en comité d audit. Dans ce cadre, le FRR suit les incidents opérationnels et les sanctions réglementaires touchant ses prestataires de gestions déléguées ainsi que ses prestataires essentiels.

3 Autorité des marchés financiers.