FRR RAPPORT ANNUEL 201610

DES POLITIQUES MONÉTAIRES TOUJOURS TRÈS ACCOMMODANTES MAIS DONT LES EFFETS DIMINUENT DE PLUS EN PLUS

Les banques centrales se sont montrées encore très prudentes dans la conduite de leur politique monétaire, en raison notamment de nombreux événements défavorables à gérer : la baisse des prix des matières premières, les craintes concernant la Chine et les pays émergents, la chute des marchés financiers début 2016, puis le vote en faveur du Brexit et les difficultés du secteur bancaire de plusieurs pays européens. Deux des principales banques centrales ont poursuivi en 2016 une politique monétaire très expansionniste avec des mesures non conventionnelles d achat d obligations : la Banque du Japon et la Banque centrale européenne. En outre, afin d éviter un éventuel durcissement des conditions financières suite au vote en faveur du Brexit, la Banque d Angleterre a fait preuve d une grande réactivité en décidant d abaisser pendant l été son taux directeur de 0,5 % à 0,25 % et de reprendre son programme d achat d obligations qui était figé depuis mi-2012.

En conséquence, les bilans de ces trois institutions monétaires ont fortement progressé au cours de l année. Seul le bilan de la banque centrale américaine (FED) est resté stable en 2016, son dernier programme d achat d actifs ayant été achevé au quatrième trimestre 2014. La FED est donc la seule grande banque centrale occidentale à avoir entamé une véritable normalisation de sa politique monétaire, certes de manière très graduelle, avec une première hausse de taux en décembre 2015 et une deuxième en décembre 2016.

Bilan des Banques Centrales base 100 au 31 décembre 2006

50

100

150

200

250

300

350

400

450

500

550

2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016

Federal Reserve (États-Unis) Banque Centrale Européenne

Banque du Japon Banque d'Angleterre

Source : Bloomberg.